Portrait du gérant de l'agence: Laurent Bouly !

Gérant de l’agence mais surtout athlète généreux

La petite pièce vitrée qui lui sert de bureau, au beau milieu du rez-de-chaussée de l’agence, dit beaucoup de son occupant. Disponible et attentif, Laurent garde toujours sa porte ouverte et un œil aux aguets : le visiteur imprévu ou le collègue préoccupé ne doivent pas échapper à sa vigilance. Il leur offrira toujours de quoi se loger dans un emploi du temps bien rempli mais résolument adaptable.

La pièce est étroite, le bureau réduit– un écran et quelques documents seulement. Lorsque Laurent prend place ici, ce n’est pas pour y rester. Un agent immobilier se doit d’être sur le terrain, d’autant plus lorsque sa conscience professionnelle est doublée d’un solide mental de marathonien.

Agent immobilier oui, mais pas immobile !

Sur une étagère, une poignée de cadres et des photos dédicacées, un ballon de rugby paraphé lui aussi, quelques médailles… Si le sport est une passion pour Laurent depuis son plus jeune âge, le soutien qu’il peut aujourd’hui offrir à de jeunes champions est sa plus grande fierté. Quelle que soit la discipline pratiquée, il encourage ceux qui veulent aller au bout de l’effort. La détermination est une valeur que Laurent souhaite souligner et féliciter. Quelques autocollants et cartes de visite disséminées çà et là désignent ce qui lui tient le plus à cœur : la Dalle angevine, De Toit à moi… Le « patron » qui se veut plutôt capitaine d’équipe est un généreux, un sportif et un passionné.

Le gérant de l’agence Foch attache une grande importance à la fidélité. Une qualité indéniable de cet homme qui n’a exercé qu’un seul métier, à une seule adresse. Il n’est d’ailleurs pas le seul : ici, les collaborateurs restent longtemps. Une fierté. Celui qui n’a jamais été passionné par l’école – un bac comptabilité, mention dilettante – se remémore avec amusement la fin de ses études. La deuxième session d’un BTS action commerciale ; un examen à propos d’un livre sur lequel il n’avait évidemment pas planché et une question : « Comment motiver son personnel ? » La réponse, lapidaire : « Il est difficile de motiver son personnel, lorsqu’on ne l’est pas soi-même. » Ainsi s’achevèrent ses études. Aujourd’hui, sa plus grande préoccupation est que chacun se sente bien ici. Que les sourires continuent d’illuminer l’agence dès neuf heures du matin. Alors, Laurent se donne pour offrir à tous cette indispensable motivation.

Arrivé en 1991, Laurent entame sa trente-quatrième année au sein de l’agence. Coureur de fond, il se ravitaille à la joie de son équipe et à la satisfaction de ses clients. Pourtant, Laurent n’est pas un compétiteur. Un endurant, plutôt. Toujours s’entraîner. Ne rien lâcher. Être rigoureux et discipliné dans son travail. Renouveler sans cesse les mêmes tâches, jusqu’aux moins exaltantes : elles sont un entraînement.

En 1990, Laurent se présente une première fois au 37 boulevard Foch. Trop jeune. Quelque mois plus tard, il s’y rend à nouveau. Cette fois-ci, la ténacité paye. Le pari de la jeunesse est pris. Le novice intègre l’agence en avril 1991 et les succès ne se font pas attendre. Quelques années plus tard, en 1997, il est nommé responsable d’agence à seulement vingt-neuf ans. Les résultats d’un passionné de sport et de commerce s’avèrent fructueux. Puisque l’effort ne l’effraie pas, il participe à l’ouverture de plusieurs agences dans le secteur : Saumur, Doué-la-Fontaine, Bourgueil. Il s’appuie sur de solides capacités, endosse les responsabilités et contribue avec enthousiasme au développement de l’enseigne. En 2015, il devient seul gérant du boulevard Foch. Il se souvient particulièrement d’un soir de décembre. Assis dans l’entrée de l’agence dont il venait de devenir propriétaire, il repensa avec fierté à tout le chemin parcouru.

Parmi les souvenirs qui restent gravés, il y a aussi les nombreuses victoires de l’équipe. Une foule de trophées disposés sur un meuble rappellent à tous ce dont ils sont capables. L’agence : une équipe avant tout. Les yeux de Laurent brillent encore lorsqu’il se remémore les marches du podium, gravies tous ensemble. Il est fier. Fier de la réussite de chacun. Mais s’il est apprécié par ses équipes pour son tempérament calme – capable d’apaiser les négociations les plus mal engagées – Laurent n’en reste pas moins exigeant. Une exigence qu’il s’applique à lui-même.

On apprend davantage de ses échecs que de ses réussites. Laurent le sait. Chaque mois, tout est à recommencer. Et si les résultats escomptés ne sont pas là, pas question de se lamenter sur son sort. Un seul mot d’ordre : avancer. Les années qui suivirent la crise de 2008 furent rudes et décisives pour l’actuel gérant. Si l’agence Foch fonctionnait très bien, d’autres se trouvèrent rapidement en difficulté. Dix ans de plan d’apurement pour les agences du sud du département et un engagement personnel à les maintenir en vie. Une issue honorable, fruit d’une gestion méticuleuse pendant de longues années. Une course de fond, là encore et Laurent ne prétend pas être le meilleur mais il exerce un mental tenace grâce auquel il ne lâche rien.

Une fierté à la mesure de l’effort engagé. Apprendre de ses échecs : Laurent sait ce que cela signifie. Il admire ceux qui réussissent à coups de sacrifices répétés. Les hommes laborieux et modestes reçoivent sa déférence. Au contraire, les nonchalants l’exaspèrent. « Celui que j’étais à l’école, en somme ! » lance-t-il avec malice. Il comprend les passages à vide et les creux. Avec le temps, il a su incorporer une plus grande douceur à son rôle de capitaine d’équipe. « Longtemps, j’ai voulu être un leader » explique-t-il, avant de se rendre compte qu’un véritable chef n’est pas inflexible mais à l’écoute. Il a appris à accompagner. Au fil du temps, son sens de la relation s’affine et, ses collaborateurs le disent, il leur offre une grande liberté. Exigeant mais pas intransigeant.

Cela va de pair avec une reconnaissance généreusement exprimée. Repas et voyages pour célébrer la réussite. Laurent sait que chacun se donne et participe à la victoire. Il connaît aussi la pression qu’implique le métier et la valeur des efforts assidus. Au 37 boulevard Foch, les anniversaires se souhaitent, les années de travail se célèbrent. Ces détails ont toute leur importance. En revanche, le gérant exige que chacun dise ce qu’il a à dire. Pas de bouderies taiseuses. Laurent apprécie la franchise et la transparence. La porte de son bureau reste ouverte au dialogue. Présent et disponible, le soir et le week-end s’il le faut. Surtout, qu’aucune demande ne reste sans réponse. Le rythme est dense, certes, mais le mental est exercé – le point commun le plus évident entre son travail et le sport. Dans l’un comme dans l’autre, Laurent ne prétend pas être le meilleur mais il exerce un mental tenace grâce auquel il ne lâche rien.

Le jeune commercial est rapidement devenu un passionné et un professionnel aguerri. Il lui fallait simplement trouver la bonne place – celle d’un commerçant chaussé de baskets – pour déployer pleinement ses talents et transmettre sa moti- vation. Au fond, lorsqu’un jury l’avait interrompu en pleine action commerciale – son point fort – lors de l’examen du BTS, arguant que le temps était terminé, cela avait fait bouillir le jeune homme apparemment calme. Le signe d’une énergie qui ne demandait qu’à s’exprimer.

Regard pétillant et doux, perçant de temps à autre. Ton exigeant et protecteur, l’angevin raconte sa ville. Une terre à laquelle il est attaché et qu’il ne voudrait pas quitter. Au-delà du secteur, ce sont les relations qu’il a tissées au fil du temps qui font qu’ici, Laurent se sent chez lui. Un constat qui n’entame pas son implication et sa volonté d’être performant. Être exemplaire surtout et donner le cap à une équipe volontaire. Il faut qu’ils aient envie de travailler, parce que le métier du conseil et de la vente exige cette motivation.

Laurent ne se définit pas comme un vendeur, son métier c’est le conseil. Lorsqu’un client se présente, il s’agit de s’occuper de la personne et de la conseiller. L’aider à mener au mieux sa démarche. La maison est avant tout un lieu pour se retrouver, affirme le père et plusieurs fois grand-père. Un foyer auquel tout le monde devrait avoir accès, raison pour laquelle il a choisi de devenir mécène de l’association De Toit à moi. Joueur et fin stratège, il pratique aussi le tarot, en compétition depuis quelques années. « Joueur, pas bluffeur » insiste l’homme pour qui la transparence est essentielle. « Avec un client, c’est la même chose : sans confiance, pas la peine de travailler ensemble. »

Optimiste, Laurent a choisi de voir toujours le verre à moitié plein. C’est ainsi qu’il avance sans cesser de se remettre en question. Exactement comme dans le sport. Chaque jour est un défi à relever, une occasion supplémentaire de se surpasser. Chaque période est une nouvelle course qui s’ajoute aux près de cinq cents épreuves effectuées durant sa carrière sportive. Le seul objectif passer la ligne et ce avec le meilleur résultat possible. Le dimanche, le gérant achève un semi-marathon ; le lundi matin, il poursuit sa course en poussant la porte de l’agence.

Au fil du temps, il a appris à déléguer. Il reste celui qui diffuse la motivation entre les murs de l’agence et veille à ce que les rouages fonctionnent sans à-coups, mais une organisation précise lui laisse le temps de se consacrer à ses passions – le sport et le tarot bien sûr mais surtout le réseau. Il s’implique dans le tissu économique, associatif ou sportif local ; découvre sans cesse d’autres métiers et d’autres horizons ; s’enrichit constamment de ces rencontres. Un quotidien exempt de routine et une passion du métier qui ne le quitte pas. Aujourd’hui, il se soucie de voir ceux qui l’entourent grandir, apprendre, sourire et progresser.

Laurent apprécie la consistance. Il aime creuser pour voir ce qui se cache derrière un visage ou un tempérament. Les questions les plus essentielles sont bien souvent logées au cœur, les angoisses aussi. L’important, ce n’est pas de ne jamais avoir peur, de ne jamais se tromper ou de ne jamais se sentir faible, mais c’est précisément de repartir, dans ces moments difficiles. Toujours repartir. Si l’un de ses clients éprouve des inquiétudes trop grandes, il écoute et apaise. Si l’un de ses collaborateurs doute, il l’encourage : les échecs surviennent, mais ce n’est pas grave. Empathique et généreux, Laurent s’efforce d’être présent.

Portrait d’un homme attentif et solide, qui n’est certes pas le meilleur mais ne se laisse jamais abattre.

Portrait réalisé par Hermine Pillet que nous remercions !